Etre en hypnose ne signifie pas être sous le pouvoir d’autrui… L’hypnothérapeute n’a pas de pouvoir. Ce qu’il possède, c’est un savoir, un savoir-être, un savoir-faire. Induire un état hypnotique, c’est quelque chose qui s’apprend, ce sont des techniques. Du côté du patient, l’hypnose, c’est un état dans lequel il garde le contrôle. Après le « lâcher prise », il reprend le contrôle. Je donne toujours la métaphore du guide de montagne. Le guide va vous montrer le chemin le plus facile, le plus sécurisant mais c’est vous qui marchez. Vous gardez le contrôle. Le thérapeute est un guide qui vous aide à trouver le chemin en vous-même. L’objectif du thérapeute est que le patient devienne autonome le plus vite possible. Notre objectif n’est pas de garder quelqu’un sous notre pouvoir mais au contraire de le rendre plus autonome. En hypnose, le patient a accès à ses propres ressources et non pas à celles de l’hypnothérapeute ! Mais ces ressources personnelles ne sont pas nécessairement disponibles dans des états de conscience et d’éveil habituels. Pour le patient, l’hypnose est donc un moyen d’accéder à ses propres ressources, à ses propres solutions. Une dernière preuve, par l’absurde, de l’incongruité de ce mythe de l’hypnotiseur tout puissant : il est possible d’induire soi-même un état hypnotique. On peut induire cet état hypnotique soi-même sans l’aide d’un thérapeute ; on peut se mettre soi- même dans un état d’autohypnose. Cela démontre bien que le thérapeute n’a pas de pouvoir. S’il en avait, le patient ne pourrait pas retrouver cet état en son absence.
Par Evelyne JOSSE Psychologue-Hypnotérapeute